Notre approche à la vigne
L’histoire le Puy court sur plus de 400 ans d’un savoir-faire patiemment acquis et transmis d’une génération à l’autre. Sans artifice de synthèse, nous nous efforçons de faire naître des vins qui sont l’expression la plus pure de nos sols et des raisins qui y poussent, pour le bonheur de tous.
Une approche naturelle sans chimie depuis 1610
Aussi loin que remontent les souvenirs et archives familiales, la vie à le Puy s’est organisée autour de la diversification, avec la culture de la vigne comme pivot central. Nos ancêtres vivaient en effet en quasi-autarcie dans cet endroit retiré de Gironde. Ils ont, sans le savoir, participé à la mise en place d’un équilibre permanent autour d’interactions bénéfiques entre les espèces : animaux (insectes, hommes, chevaux…) et végétaux (plantes, vignes, forêts…) y cohabitent en effet de manière symbiotique. C’est ainsi que la moitié de nos terres est constituée de forêts, de prairies ou d’un étang.
Aujourd’hui, nous allons plus loin en plantant, au sein des rangs de vignes, certaines essences d’arbustes comme le cassissier ou l’eleagnus. Cette pratique appelée « agroforesterie » permet notamment de renforcer la biodiversité. Elle sert également à créer et à entretenir des voies de pollinisation. Le Puy agit dans tous les domaines pour organiser son biotope (lieu de vie) le plus harmonieusement possible, en incluant la faune et la flore les plus diverses, en développant et en respectant toutes les formes de vie : utilisation d’eau de source pour nos préparations, développement d’une insecterie…
Une culture dite en écosystème
La traction animale assurée par nos cinq chevaux assure un travail précis et délicat autour des pieds de vigne, sans compacter les sols comme peut le faire un tracteur. Les labours sont proscrits, les sols sont griffés en surface pour ne pas impacter le réseau mycorhizien. Nous accentuons la diversité de nos plants de vigne par le développement de la sélection massale, et portons une attention particulière au développement racinaire de nos plantes par le développement de la vie microbienne des sols.
Comme nos ancêtres avant nous, nous proscrivons les engrais chimiques et autres produits de synthèse. Les soins apportés à la vigne sont principalement à base de tisanes ou d’infusions. Nous utilisons la prêle, la bourdaine ou l’ortie par exemple, que nous produisons sur place ainsi que le compost de cornes, en plus de certaines préparations dynamisées. Ces soins sont continus jusqu’aux vendanges, entièrement réalisées à la main. Nous ne pratiquons par ailleurs ni les vendanges en vert, ni l’effeuillage.
Une famille en recherche permanente
Ce travail réalisé en osmose avec notre environnement s’accompagne d’une sensibilité environnementale précoce et engagée. Après la Seconde guerre mondiale, le père de Jean Pierre, Pierre-Robert Amoreau, a ainsi fait partie des premiers adhérents de l’association « Nature & Progrès ». Cette association composée d’agriculteurs et d’artisans, fondée en 1964, est précurseur de l’agrobiologie et de la biodynamie en France. À une époque où l’engagement environnemental n’allait pas de soi, et pouvait même susciter incompréhension voire quolibets, nous avons au contraire conforté notre positionnement au fur et à mesure que les institutions de protection s’organisaient.
Le Puy a ainsi successivement obtenu les certifications Ecocert (agriculture biologique) et Demeter (biodynamie), dont Pascal Amoreau a par ailleurs participé à l’élaboration du cahier des charges. À l’international, nous sommes aujourd’hui l’une des seules propriétés viticoles françaises à avoir obtenu la certification biologique délivrée par le gouvernement chinois. Enfin, notre engagement porte aussi sur un souci constant d’approvisionnement écoresponsable : production nationale privilégiée, circuits courts et matières recyclables sont au cœur de nos préoccupations.